samedi 13 mai 2017

#archivestourism

Événement Twitter à l’occasion de la Journée internationale des archives 2017 (#IAD17) : #archivestourism

La Journée internationale des archives 2017 #IAD17 approche ! Comme chaque année, Follow an archive et Ask Archivists organisent un événement pour fêter cela sur twitter le 7 juin.
Avec la célébration de cet événement, nous nous associons au thème du 9 juin “Archives, Citoyenneté et Interculturalisme” du Conseil International des Archives (ICA).
Le thème de cet événement annuel sur Twitter sera #archivestourism. Il a pour objet le tourisme dans les archives.

Archives et tourisme

Le tourisme a de grandes affinités avec le thème de l’ICA « Archives, Citoyenneté et Interculturalisme » !
Le tourisme correspond également parfaitement au thème des Nations Unies pour l’année 2017 « Année internationale du tourisme durable pour le développement » (#IY2017).

Le tourisme dans les archives

Nombre de services d’archives conservent des documents relatifs au tourisme dans leurs fonds.
Pensez aux brochures, cartes postales, photographies prises pendant les vacances dans les archives des familles et pensez aux archives des boutiques de souvenirs et offices de tourisme. Ils peuvent tous être employés pour contribuer à l’événement Twitter #archivestourism. Le format de l’événement est très ouvert, réalisez une infographie, un GIF, une animation, un article de blog, un podcast, un flashmob, un album photo – assurez-vous simplement de tweeter en utilisant le mot-dièse dédié.

Les archives regorgent de tourisme

Donc, camarades archivistes, organisons un petit circuit touristique dans nos magasins et mettons en lumière les documents en lien avec le tourisme les plus beaux, spéciaux, précieux, extraordinaires que nous conservons dans nos fonds à l’occasion du 9 juin, Journée internationale des archives, et contribuons à la Citoyenneté et l’Interculturalisme !

 
Tourists posing at Niagara Falls, from Robert N. Dennis collection of stereoscopic views 5

Comment pouvons-nous mettre en lumière le tourisme dans les archives ?

  • Brochures de pays, villes, villages, attractions touristiques, événements touristiques, etc.
  • Cartes postales de pays, villes, villages, etc. avec des vœux adressés aux être chers restés à la maison
  • Photographies prises pendant les vacances ou à l’occasion d’un événement touristique
  • Livres traitant du tourisme
  • Documents sonores, vidéos, films, publicités provenant de pays, villes, villages, attractions touristiques, événements touristiques, etc.
  • Journaux intimes écrits pendants les vacances ou un événement touristique
  • Portraits d’individus tels que des touristes ou des employés de boutiques de souvenirs
  • Documents d’archives des boutiques de souvenirs et offices de tourisme

Soyez vous-même un touriste (seul ou accompagné)

  • Organisez un circuit touristique dans vos magasins, seul, avec des collègues, avec des visiteurs
  • Invitez des enfants/adultes à réaliser un dessin ou une photo touristique de leur visite aux Archives
  • Montez une exposition, dans votre service ou dans votre ville, portant sur le tourisme dans votre ville, conjointement avec une boutique de souvenirs ou une école
  • Organisez un événement touristique, prenez des photos à cette occasion et diffusez-les sur les médias sociaux
  • Imaginez comment les Archives pourraient être « vendues » comme des destinations touristiques de rêve et tweetez le slogan
  • Faites un flashmob touristique
  • Réalisez quelque chose de marrant en ligne avec de vieux posters, etc. - et surtout faites-en un GIF !

 
Fields of Color, Yamanashi Prefecture (Japanese Railways, 1930s). Japanese Poster (24" X 35.5").
Summer at Miho Peninsula (Nagoya Rail Agency, 1930s). Japanese Poster (23.5" X 34.5").

#archivestourism : le tourisme dans les archives. Célébrons le thème de l’ICA « Archives, Citoyenneté et Interculturalisme » avec le mot-dièse #archivestourism et faisons du 9 juin une Journée internationale des archives #IAD17 touristique !

Votre contribution, votre choix

Nous avons juste donné quelques exemples de la manière de se joindre à l’événement #archivestourism le 9 juin sur Twitter. Votre contribution pourrait naturellement consister en quelque chose de totalement différent, tels que des documents d’une importance primordiale et d’une grande beauté archivistique que chaque touriste (et vos propres citoyens!) devrai(en)t avoir vu.
C’est votre choix, et nous attendons avec impatience votre contribution.

Rejoignez la Journée internationale des archives sur Twitter !

Nous espérons que nombre de services d'archives et archivistes ainsi que toutes les personnes qui aiment les archives se joindront à nous.
Prouvons ensemble, en utilisant le mot-dièse #archivestourism, à quel point le tourisme dans les archives peut contribuer à la Citoyenneté et l’Interculturalisme et combien les archives jouent un rôle vital en documentant l'histoire du tourisme.

Autres plateformes

Twitter est la principale plateforme sur laquelle sera diffusé cet événement, mais vous pouvez également employer le mot-dièse #archivestourism sur beaucoup d'autres plateformes. Dévoilez vos cartes postales sur Instagram, profitez-en pour tester le nouveau module de vidéo en live de Facebook en diffusant des sons d'archives, écrivez un article sur votre blog... Mais assurez-vous de tweeter à propos de cela :-)

#IAD17 et #archivestourism

Si vous souhaitez vous joindre à nous, faites un commentaire ci-dessous indiquant votre nom sur Twitter en « réponse » à cet article.

Organisation

Cet événement Twitter #IAD17 #archivestourism est organisé par Follow An Archive et Ask Archivists, comptes gérés par Charlotte Jensen (Danemark) et Anneke van Waarden-Koets (Pays-Bas).
Nous vous souhaitons une bonne Journée internationale des archives le 9 juin et nous attendons avec impatience vos #archivestourism !

Charlotte et Anneke

Voir aussi :

Textes à propos de #IAD17 et #archivestourism en plusieurs langues

Qui aimerait traduire ce post dans sa langue ?
N’hésitez pas à utiliser le post ci-dessus et à employer vos propres images à titre d’exemples.
SVP faites nous savoir sur Twitter lorsque vous avez écrit un article dans votre langue à propos de l’événement #archivestourism le 9 juin à l’occasion de #IAD17, afin que nous puissions insérer un lien renvoyant sur votre article. Ensemble nous pouvons propager la nouvelle partout dans le monde pour que le plus de personnes possible prenne connaissance de l’événement #IAD17 #archivestourism sur Twitter. 
Merci beaucoup !

jeudi 1 décembre 2016

Coup de coeur : Hack My Bib

Un Hackathon, ce n’est pas un nouveau sport… Quoi que travailler 25h d'affilée sur un projet collaboratif, c'est plutôt physique. 

Les 19 et 20 novembre, la BNF a organisé son premier hackathon. Maïwenn Bourdic, membre de la #TeamAEDA, a participé à cet évènement et a vu le projet de son équipe, Gallicarte, choisi par le jury. L’outil créé pendant ce week-end de cogitation intense sera bientôt un nouveau service proposé par Gallica.
Une bien belle récompense pour l’investissement des participants. Retour sur ce projet avec l’heureuse élue autour de quelques questions sur ce hackathon. 
 
Ce n’est pas ta première expérience d’évènement participatif alliant numérique et culture (atelier wiki, datasprint, hackathon), quelle est ta motivation pour y participer ?
J'ai fait mon premier hackathon en juillet 2016, invitée par Frédéric Noyer et Beat Easterman, suite au datasprint des archives et c'était une super expérience. Alors lorsque j'ai vu que la BNF organisait son premier hackathon, j'ai sauté sur l'occasion et me suis immédiatement inscrite, pour deux raisons notamment :
  • Je suis une Gallicanaute (adepte de Gallica) fidèle depuis 2004.
  • L’open data, la réutilisation du domaine public et des données culturelles m'intéressent beaucoup, et on connaît les débats que cela occasionne dans la sphère des établissements publics. Alors quand une institution comme la BNF expérimente la co-création et la réutilisation, on ne peut qu’applaudir et accourir.
 
Peux-tu nous présenter le projet (lauréat) de ton équipe ?
Actuellement, les résultats de recherche sur Gallica sont proposés sous forme de liste ou de mosaïque. De nombreux documents concernant des lieux géographiques, il s'agissait d'avoir un mode d'affichage supplémentaire, la carte, afin d'offrir un autre angle d'approche aux internautes.
C'est une idée qui me trottait en tête depuis pas mal d'années pour les portails d’archives, mais actuellement pas vraiment mise en œuvre, alors que s'il y a bien un index avec lequel on indexe beaucoup les inventaires d'archives, ce sont les lieux. En plus, la carte est un outil très grand public, facile à manipuler.
Ce hackathon était l'occasion rêvée d'essayer de concrétiser cette idée ! 
 
Quels types de profils ont constitué votre groupe ?
Nous étions 6 personnes, qui ne se connaissaient pas en arrivant à la BNF le samedi à 13h. J'ai pitché mon idée en moins de 2 minutes et 5 personnes se sont montrées intéressées et ont rejoint le projet :
  • Philippe, Romain et Shervin, développeurs géniaux et ingénieux.
  • Jean et Matthieu, plutôt graphistes et designers, impressionnants pour sortir quelque chose en quelques clics, et qui en plus gravitent dans la sphère culturelle,
  • Et donc moi-même, pour coordonner l'équipe, faire de la comm', en particulier sur Twitter, et les présentations au jury (deux présentations intermédiaires, le samedi à 20h, le dimanche à 10h et une finale le dimanche à 14h30).
Quel argument choc donnerais-tu aux services d’archives pour se lancer dans ce type d’opération ? 
Rien qu'en considérant les inventaires, les archives regorgent de données de qualité, structurées, indexées, qui ne demandent qu'à être connues, réutilisées et mixées à d'autres ressources. Il suffit de voir ce qu'on a fait avec peu de choses dans le cadre du datasprint. Il faut vraiment permettre la mise à disposition des inventaires aux formats xml et/ou csv, y compris pour les chercheurs, et le faire savoir.

https://twitter.com/daieuxdailleurs/status/800348405037875201

Dans le projet Gallicarte, nous avons par exemple imaginé requêter wikidata (relié au référentiel data.bnf.fr et donc à Gallica) pour augmenter la possibilité de géolocaliser des contenus de Gallica. Exemple : sur Wikidata, Le Tour du monde en 80 jours contient l'élément “narrative location” qui recense les lieux dont il est question dans le roman ; pourquoi ne pas utiliser ces données pour augmenter la possibilité de géolocaliser les résultats de recherche sur Gallica ? 


Pour finir, quand même... Dormir à la BNF, c’est la classe non ? 
Oui, c'est la classe ! Bon, dans les faits, on ne venait pas là pour dormir, la nuit fut très courte, il faisait un peu froid et fermer l’œil au milieu des allers retours et de quelques ronflements n'était pas des plus facile. Mais, j'aurais dormi (au moins) une fois dans ma vie à la BNF !



Liens :

Site du hackathonBNF :
http://github.com/hackathonBNF

Archimag :
http://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2016/11/22/projet-gallicarte-vainqueur-premier-hackaton-bnf

Actualitté :
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/la-bibliotheque-gallica-hackee-pour-la-bonne-cause-les-idees-ont-fuse/68163

Actualitté : Gallicalol
https://www.actualitte.com/article/zone-51/gallicalol-generateur-de-memes-a-tendances-patrimoniales/68253 

Podcast vidéo de 56cast de Libération et No Life : http://www.liberation.fr/futurs/2016/12/02/56kast-90-ou-l-on-hacke-la-bibliotheque-nationale-de-france_1532049

Retour en tweet et en image sur le hackathon BNF :
https://storify.com/daieuxdailleurs/retour-sur-le-premier-hackathonbnf

Gallicarte :
www.gallicarte.fr

Gallicalol :
http://gallicalol.11d.im/

Diderobot :
www.quediraitdiderot.com

mardi 29 novembre 2016

Assemblée générale

Nous avons le plaisir de vous inviter à l'assemblée générale annuelle de l'association.
Elle a été fixée au jeudi 15 décembre prochain et se tiendra aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône à Marseille, à 18h00.

Comme chaque année, ce rendez-vous sera l'occasion de proposer un bilan sur l'année écoulée, les actions menées et les succès remportés par la #TeamAEDA, et de faire un point sur les perspectives pour 2017. C'est aussi un moment convivial où chacun pourra exprimer ses attentes concernant l'association et échanger avec les membres de l'association (et les autres !).

Vous trouverez
l'ordre du jour de l'assemblée générale.
Vous trouverez également le
formulaire de procuration à destination de celles et ceux qui ne pourraient être présents le 15 décembre et qui souhaiteraient faire voter quelqu'un en leur nom (formulaire à confier en original à un membre qui sera présent lors de l'AG, ou à envoyer en version scannée à l'adresse aeda_up@yahoo.fr en indiquant qui l'on souhaite avoir comme mandataire). 

Si vous souhaitez d'ores et déjà régler votre cotisation pour l'année 2017, les tarifs et le formulaire à remplir sont disponibles sur la page "Comment adhérer ?" de ce blog !

Maud Jouve
Pour le Conseil d'administration de l'AedAmu

mercredi 16 novembre 2016

La #TeamAEDA au pays des Gones

Après une première rencontre inter-associative à Marseille en juillet dernier, la #TeamAEDA et la #TeamADAL se sont retrouvées à Lyon pour le match retour samedi 12 novembre. Au programme pour les 17 personnes présentes : visite du Vieux Lyon le matin, restaurant le midi et balade dans la ville l'après-midi.


Malgré le froid mordant, nous avons ainsi profité d'une visite guidée du Vieux Lyon au cours de laquelle Marseillais et Lyonnais d'origine ou d'adoption ont pu apprendre tout à la fois des faits historiques et anecdotes concernant la ville.

Citons entre autres : le "gone" faisant référence à la robe (gona) portée par les jeunes enfants qu'ils soient de sexe masculin ou féminin dans la période médiévale, les traboules n'ont pas été le lieu où nombre de Résistants purent échapper à la Gestapo au cours de la Seconde guerre mondiale (cette information étant largement fantasmée), ou encore plusieurs scènes de l'adaptation cinématographique par Philip Kaufman du roman L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera ont été tournées à Lyon (notamment sur la place Saint-Jean, dont les hautes façades couleurs crème rappellent effectivement celles de la capitale tchèque où est supposée se dérouler l'histoire).



  
A midi, tradition oblige, nous avons repris des forces et un peu de chaleur dans un bouchon lyonnais où les discussions entre membres des deux associations ont été entrecoupées par la dégustation de saucissons cuits, andouillettes et autres quenelles lyonnaises.

Pour finir en beauté la journée, et afin d'éliminer toutes ces calories largement méritées, nous avons entrepris la montée jusqu'à la basilique de Fourvière avant d'en descendre par les jardins du Rosaire.



Pourquoi organiser des journées entre les deux associations ? 

A la volonté d'approfondir les contacts chaleureux noués à l'occasion du Colloque des archivistes communaux et intercommunaux à Limoges en juin 2015 puis au Forum des archivistes à Troyes en mars et avril 2016, et de profiter des possibilités offertes par la proximité géographique, s'ajoute évidemment le souhait des deux associations de favoriser de nouvelles rencontres entre étudiants des promotions actuelles et professionnels plus ou moins récemment diplômés. Les personnes présentes étant issues de formations similaires mais non identiques, les discussions ont été d'autant plus riches.

Échanger sur le contenu de nos formations, la manière dont nous percevons nos métiers, ce qui nous passionne le plus (ou le moins !) dans les archives, les modalités d'insertion professionnelle, nos impressions sur tel type de mission archivistique ou tel autre... Les sujets de discussion ne manquent pas et sont notamment l'occasion pour les étudiants présents de constituer via les associations un début de réseau professionnel afin de faciliter leur insertion future et connaître des personnes susceptibles d'éclairer une dimension ou une autre du métier.

Promouvoir les formations en archivistique, favoriser l'insertion professionnelle de leurs (futurs) diplômés, échanger sur les facettes du métier... Ce type de rencontres s'inscrit à n'en pas douter au cœur des missions que se donnent les associations des étudiants et diplômés en archivistique ! Les deux présidentes sont donc ravies d'avoir pu faire se rencontrer étudiants et professionnels en archivistique dans un contexte convivial et culturel en partie différent de celui proposé par chaque association habituellement.


L'AedAmu remercie l'ensemble des personnes présentes pour leur participation et plus particulièrement Marion Rivière, présidente de l'ADAL, pour l'organisation de la journée. 


L'année 2016 n'est pas terminée et de nouveaux moments forts attendent les adhérents et sympathisants des deux associations dans les prochaines semaines : un apéro rencontre à Marseille par et pour la #TeamAEDA le 8 décembre prochain et la prochaine journée d'étude annuelle du groupe régional Auvergne-Rhône Alpes aux Archives municipales de Lyon le 1er décembre prochain, avec la participation de l'ADAL !

lundi 7 novembre 2016

Coup de coeur : Art-Data

Jusqu'au 23 décembre, vous pouvez visiter l'exposition données à voir à la Terrasse (Nanterre). Cette exposition propose une sélection d’œuvres d'artistes qui travaillent autour de la donnée et de ses représentations.


Lors des congrès d'archivistes, le lien entre art, création et archives est régulièrement évoqué. Les données n'échappent pas à cette relation. La création contemporaine s'est emparée depuis longtemps maintenant de ce thème. Les œuvres exposées couvrent une période s'étendant des années soixante à la création très contemporaine.

Me myself and my data

Plusieurs œuvres reviennent sur le rapport aux données personnelles et à leurs expositions publiques. La démarche est principalement une mise en critique de leur utilisation et propagation et une revendication d'une réappropriation par l'individu. Nous retrouvons ici le concept de self-data et du droit à chacun de pouvoir maîtriser le sort des données que nous laissons chaque jour en masse sur le web.



Exposition Données à voir, La Terrasse espace d'art de Nanterre, 2016
Crédits : Thierry Fournier

Data is a weapon

Une autre partie importante de ces créations revient sur le rapport politique à la donnée. On sait aujourd'hui l'immense investissement des grosses sociétés comme les GAFA dans la collecte massive de données, le tout prenant la forme de Big Data versés dans des Data Lake exploités par des Data Scientists... Too much Data ? Les États sont également partie prenante de cette course. L'affaire Snowden a pu révéler à quel point nos vies étaient scrutées, analysées par le biais de données que les services de renseignement possèdent sur nous, nos gouvernants et autres services publiques, y compris grâce à des captations illégales.

Si les data peuvent être au bénéfice d'une société du contrôle et de la surveillance, elles peuvent être aussi un objet d'empowerment. Des artistes se servent des visualisations de réseaux pour mettre en évidence des rapports de pouvoir et de dépendance dans des affaires de corruption du type Irangate, par exemple.


Julien Prévieux, exposé à Données à voir, Nanterre 
Crédits : Thierry Fournier

Les artistes puisent donc dans la production des données pour représenter notre monde, mettant ainsi aussi en relief un certain danger qui guette parfois les créateurs de dataviz : l'illustration. La visualisation de données, quand elle n'est pas pure création artistique, n'a pour but que la mise en évidence d'un propos ou argument. Hélas, on peut voir que ces outils peuvent parfois être employés dans un but exclusivement esthétique.

mardi 4 octobre 2016

Coup de coeur : Archiver la planète

A la toute fin du XIXème siècle et au début du XXème, plusieurs projets de recensement encyclopédique par la photographie ont été lancés. L’une des plus célèbres est le fait d’Albert Kahn, banquier et philanthrope français. 



Son projet prendra sobrement (sic) le nom de “archives de la planète”, et sera constitué au final de 72.000 autochromes et d’une centaine d’heures de films, s’étalant de 1908 à 1931. Ceci en faisant la plus grande collection du monde. Plus d’une soixantaine de pays sont représentés dans ce fonds.

L’ensemble de la collection est conservée au Musée départemental Albert Kahn, dans les Hauts-de-Seine. Cet établissement travaille depuis dix ans à la numérisation de leur collection.

Aujourd’hui plus de 28.000 images sont disponibles en ligne et en Open Data, l’ensemble du fonds sera disponible d’ici la fin de l’année 2016. Une carte du monde permet de chercher des photos de façon assez intuitive, mais il est aussi possible de faire une recherche plus traditionnelle par formulaire. Une éditorialisation du fonds est proposée via un rassemblement thématique réalisé par l’équipe scientifique du musée.



Chaque document a fait l’objet d’un enrichissement de métadonnées, pas moins de 13 champs de notice sont visibles sur le site. Notons particulièrement l’intérêt de la localisation, des thèmes et sujets. 


Une notice très complète des photos numérisées

Comme nous l’évoquions plus haut, ces documents sont disponibles en Open Data. La réutilisation des données est cadrée par une licence propre au département des Hauts-de-Seine. Notons que pour les utilisateurs il serait plus simple d’avoir repris une licence standard, connue de tous. Alors même que ce fonds est “international”, il ne sera probablement pas aisé pour les utilisateurs étrangers de prendre connaissance de licences en français. La principale restriction mise en place est l’impossibilité de réutilisation à vocation commerciale, comme souvent dans le domaine patrimonial.

Quel est donc ce logo en bas à gauche ?


Nous ne pouvons que déplorer l’ajout d’un “watermark”, en fait une incrustation sur le visuel, faisant mention de l’origine de la photo “Albert Kahn, musée départemental”. Si nous pouvons comprendre la volonté du musée de pouvoir être identifié comme source de ces images, l’ajout de cette estampille ne fait que nuire à la qualité des photos. Une mention de l’origine (fonds et cote) dans les métadonnées du fichier aurait sans doute suffi. Open Data donc mais mention peut mieux faire.


Aperçu des nombreuses remarques sur la partie échange du site

Ne boudons toutefois pas notre plaisir de pouvoir parcourir le monde d’il y a 100 ans vu par les opérateurs des “archives du monde” !